Le cadre de travail et la pratique de l’analyse par téléphone
Un travail depuis la Seine-et-Marne
Mon activité de psychanalyste se déploie depuis la Seine-et-Marne, en Île-de-France. C’est à partir de ce lieu que j’exerce et que je mène les séances, toutes effectuées par téléphone.
Je travaille soit depuis mon domicile, dans une pièce entièrement dédiée à l’écoute analytique, soit depuis un bureau fermé situé à l’extérieur. Ces deux espaces sont conçus pour offrir la même qualité d’attention, le même respect du cadre, et la même rigueur dans l’écoute.
La pièce de travail à domicile est distincte de tout espace de vie. Elle est réservée aux séances et pensée pour préserver le calme, la concentration et la confidentialité. Rien ne s’y prête au hasard : la lumière, la disposition du lieu, la neutralité de l’environnement ; tout vise à maintenir un espace intérieur propice à l’écoute.
Le bureau extérieur, quant à lui, offre un second cadre possible depuis lequel j’exerce. Il s’agit d’un lieu fermé, silencieux, protégé de toute distraction. Là aussi, tout est mis en œuvre pour que le travail analytique puisse se dérouler dans la continuité, dans des conditions de parole et d’écoute équivalentes.
Travailler depuis la Seine-et-Marne permet d’inscrire la psychanalyse dans un espace à la fois proche de Paris et ancré dans une région vivante, ouverte, accessible. Ce choix de cadre n’est pas anodin : il s’agit d’un lieu depuis lequel l’écoute peut s’exercer avec stabilité, dans la durée, quelles que soient les distances géographiques.
Le téléphone devient alors un fil reliant deux espaces distincts : celui où je travaille, et celui depuis lequel chaque personne parle. Ce fil, c’est celui de la parole, qui trouve son lieu propre dans la structure même du dispositif analytique.

L’analyse par téléphone : un dispositif à part entière
Toutes les séances que je propose se déroulent exclusivement par téléphone. Cette modalité n’est pas un aménagement secondaire ni un compromis pratique : elle constitue une forme d’analyse à part entière.
La psychanalyse repose sur la parole : ce qui compte, c’est ce qui se dit, comment cela se dit, et à qui cela s’adresse. Dans ce cadre, le téléphone permet de maintenir la dimension essentielle du travail analytique : une parole adressée, entendue, reprise dans l’écoute.
La voix, les silences, le rythme, tout ce qui constitue la texture d’une séance, trouvent leur place dans cet espace singulier qu’est la conversation téléphonique.
L’absence de présence physique n’est pas un manque ; elle déplace le lieu de la rencontre. Ce n’est plus le visage ou le regard qui soutient la parole, mais la voix et la résonance qu’elle produit. Ce déplacement peut ouvrir un espace d’écoute différent, parfois plus direct, parfois plus intime.
L’analysant parle depuis son propre lieu ; le psychanalyste écoute depuis le sien. Entre les deux, se tisse un lien d’adresse et de transfert, qui ne dépend ni de la proximité géographique ni du partage d’un même espace matériel.
Le téléphone permet aussi de maintenir la régularité du travail : il abolit les contraintes de déplacement, offre une continuité même en cas de changement de lieu ou de rythme de vie. Il garantit une forme de stabilité dans le temps, essentielle à l’élaboration analytique.
L’essentiel, dans cette pratique, reste la fidélité au cadre : un horaire, une durée, un dispositif stable où la parole peut se risquer, se chercher, se transformer. Que la séance se déroule depuis un domicile, un bureau, ou tout autre lieu, c’est ce cadre symbolique qui soutient le travail.
Ainsi, l’analyse par téléphone, telle qu’elle est pratiquée ici, conserve ce qui fonde la psychanalyse : une parole libre, un temps réservé, et une écoute engagée, depuis un lieu de travail pensé pour cela.
